Selon un rapport de la banque mondiale portant sur l’économie ivoirienne, en 2019, plus de dix millions de déplacements ont été enregistrés chaque jour dans la capitale, Abidjan. L’étude montre également que chaque ménage a dépensé quotidiennement environ 2 dollars et perdu plus 3 heures sur les routes cette année-là.
Côte d'Ivoire : le transport lagunaire, solution aux embouteillages
Les embouteillages font donc perdre énormément d’argent aux usagers et occasionnent une baisse de la croissance du PIB.
Face à la difficulté de circulation à Abidjan pendant les heures de pointe, une alternative est de plus en plus utilisée, il s’agit de la voie lagunaire.
‘’J’ai choisi de passer sur la voie lagunaire pour éviter les embouteillages et ‘est plus rapide. Je viens d’Azito et avec le bateau, c’est 30 minutes de trajet. Avec les embouteillages, je peux mettre 1h, 1h30 ou 2h. Ça dépend. ‘’
‘’Avec les embouteillages, ce n’est vraiment pas évident. Ce n’est pas évident de se rendre à un rendez-vous à l’heure, alors que sur la voie lagunaire, je pense qu’avec d’autres avis, on pourra être d’accord sur le fait que c’est plus facile. Une fois que le bateau est là, plus facilement… Il n’y a pas d’embouteillage sur la mer donc voici pourquoi j’utilise ce moyen de déplacement."
Trois opérateurs de transport lagunaire essaient de combler les besoins de la population. La SOTRA, CITRANS et STL du groupe SNEDAI transportent des centaines de milliers d’Abidjanais chaque jour contre une demande estimée à 225 000 voyageurs par jour en 2020.
‘’ Vous avez une lagune qui s’étend d’Adiaké jusqu’à Grand-Lahou. Imagine le potentiel en termes de tourisme lagunaire. Il faut que nous développions le tourisme lagunaire. Il faut que les Ivoiriens apprennent à redécouvrir leur pays à travers la lagune et ça, c’est un défi que nous voulons relever.’’ a déclaré Désiré Messou Directeur Général STL.
Après que le secteur lagunaire a été libéralisé en 2014, et malgré la présence de ces trois opérateurs, les besoins de mobilité son toujours importants.