Mali : attaque meurtrière contre le camp militaire de Mondoro

Des membres des FAMA (forces armées maliennes) patrouillent dans les rues de Gao, le 24 juillet 2019, un jour après que des kamikazes à bord d'un véhicule peint aux couleurs d   -  
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SOULEYMANE AG ANARA/AFP or licensors

C’est l’attaque la plus meurtrière visant les Fama, les forces armées maliennes. Vendredi, un assaut perpétré par des centaines de djihadistes contre le camp militaire de Mondoro, dans le centre du pays a coûté la vie à plusieurs soldats maliens.

La base de Mondoro est située près de la frontière du Mali avec le Burkina Faso et a déjà été prise pour cible par des djihadistes combattant l'État malien et les forces étrangères. Signe de la fragilité de la sécurité dans le pays, dont des pans entiers échappent au contrôle de Bamako.

" Le gouvernement de la république du Mali porte à la connaissance de l'opinion nationale et internationale que les forces armées maliennes du poste de sécurité de Mondoro, dans le cercle de Douentza, ont vigoureusement réagit à une attaque complexe avec utilisation de véhicules piégés dans la matinée de ce vendredi 4 mars 2022, aux environs de 5h30. Le ratissage des forces spéciales immédiatement déployées sur zone a permis de retrouver et neutraliser 47 terroristes dans la matinée, contre un bilan provisoire ami de 27 morts, 33 blessés dont 21 graves évacués sur Sévaré, 7 portés disparus et des dégâts matériels .’’, a déclaré le gouvernement malien dans un communiqué lu à la télévision nationale malienne.

Mais selon une source militaire française, entre 40 et 50 soldats maliens auraient été tués, alors que 20 autres ont été blessés dans cette attaque. Outre le bilan humain, les pertes matérielles seraient aussi lourdes.

Les djihadistes ont saisi 21 véhicules, dont des chars. Selon cette même source, l’armée malienne n’aurait pas sollicité l’appui de la force française Barkhane . Pour cause, l’attaque ayant eu lieu dans une zone interdite aux soldats français.

L'attaque de vendredi intervient alors que le paysage militaire au Sahel se modifie après la décision de la France de se retirer du Mali et de l'arrivée d'instructeurs russes, présentés comme des mercenaires de Wagner.

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