Dans l’est de la République démocratique du Congo, dans la province du Sud-Kivu, un refuge accueille les singes traumatisés par les conflits qui persistent dans l’est du pays.
RDC : à Lwiro, un refuge pour singes menacés par les conflits armés
Situé à Lwiro, à l'intérieur du parc national de Kahuzi-Biega, le centre de réhabilitation des grands singes de Lwiro a été fondé 2002.
"Dans la famille Bonané, il y a quatre bébés, ils vivent à l'état sauvage. Les gorilles ont seulement besoin de sécurité, d'un point, d'un trait. S'ils ont de la sécurité, les gorilles grandissent très facilement et très vite." a déclaréLambert Cirimwami, chef des guides du parc Khahuzi-Biega.
Chimpanzés, gorilles, bonobos ou mêmes de petits singes orphelins, ils sont des dizaines d’animaux à être pris en charge par les équipes, qui tentent de leur apporter tous les soins nécessaires.
A leur arrivée au centre, après avoir vérifiés, qu’ils ne souffrent pas de maladies ou de blessures, les singes sont nourris puis placés en quarantaine afin d’être stabilisés dans leur nouveau foyer.
"Pour les nourrir ici, on essaie au moins chaque jour à partir de 9 heures. On arrive ici à 6h30, on leur donne la boulette, les bananes et s'il y a des animaux malades, c'est à ce moment-là qu'on profite pour leur donner des médicaments." a expliqué gestionnaire du Centre de réhabilitation des primates de Lwiro.
Créé par l'Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN, une agence gouvernementale) et le Centre de recherche en sciences naturelles (CRSN), ce centre prend soin depuis d’animaux blessés traumatisés ainsi que d’autres menacés par les braconniers.
"Il n'y a toujours pas une implication à 100% du gouvernement dans la gestion du centre de réhabilitation des primates de Lwiro. Ce sont les efforts des gens de leur propre volonté qui essaient de voir comment protéger les animaux qui sont très menacés." a ditErnest Kalalize, assistant vétérinaire au centre.
Le directeur du centre de réhabilitation des grands singes de Lwiro, Sylvestre Libaku a exhorté le gouvernement à sécuriser la région pour "laisser les animaux vivre en paix dans leur habitat naturel".
L'établissement s'étend sur quatre hectares à l'intérieur du parc national de Kahuzi-Biega, qui porte le nom de deux volcans éteints et est inscrit au patrimoine mondial de l'ONU.