Entre les sanctions draconiennes de la CEDEAO et de l'UEMOA et plus récemment le départ de la force française, les autorités maliennes tentent de garder le cap. Ce départ de Barkhane qui fait en ce moment les titres de la presse du mondiale n'inquiète pas autant le colonel Souleymane Dembélé, directeur de l'information de l'armée pour qui le bilan des neuf années d'opération restent très mitigées. Le terrorisme n'a pas reculé dans les régions et s'étend désormais dans le centre du Mali.
Mali : l'armée "confiante" malgré le départ de Barkhane
"Barkhane est venue un janvier 2013. De janvier 2013 à nos jours, voyez un peu ce qui a été fait. Quel acquis le pays a eu par la présence de la force Barkhane ? Si le problème ne s’est pas empiré, je pense qu'on a pas eu de solution militairement. Aujourd’hui, je dirais que le terrorisme a gangrené pratiquement tout le territoire malien."
Avant ce retrait La France avait commencé à réduire la voilure en fermant trois bases dans le nord du pays, où étaient déployés le plus gros de son contingent. Elle va maintenant fermer les autres bases, dans un délai de quatre à six mois. Mais pour le colonel Souleymane, le Mali ne sera pas seul au front contre les terroristes.
"C’est vrai, ça peut vous poser des inquiétudes, mais le Mali n’est pas seul et le Mali ne restera pas seul. La France peut partir, les pays européens peuvent partir, mais je n’anticipe pas. Donnons le temps au temps et vous verrez ce qui va se passer."
Alors que la France se retire du Mali, au Niger le président Mohamed Bazoum s'est félicité de l'ouverture des nouvelles de Takuba et Barkhane à quelques kilomètres de Ménaka et Gao, elles permettront dit-il de répondre à la menace terroriste.