Dans les rues de Bamako, la crise diplomatique entre les autorités maliennes et Paris est dans tous les débats. À l'École normale supérieure, certains étudiants ont plutôt bien accueillie l'expulsion de l'ambassadeur français, le dernier acte de Bamako qui a scellé la crise diplomatique débutée il y a quelques jours.
Bamako réagit à l'expulsion de l'ambassadeur français
"Tant que nous ne sommes pas respectés, que ce soit la France ou d'autres, si vous ne respectez pas, nous n'avons pas à vous respecter , et c'est que si eux nous respectent, nous devons les respecter aussi, le respect est mutuel. C'est très bien de faire (la France) nous respecter, ici, ils (la France) vont apprendre à nous respecter à travers les actes, à travers les actions à venir", explique Aboubacar Traoré, étudiant à l'ENS.
Les autorités maliennes ont justifié cette décision par les récentes déclarations hostiles de responsables français à leur encontre.
"Les autorités maliennes aujourd'hui ont bien compris le contexte sécuritaire, qu'elles soient accompagnées ou non de partenaires. Malheureusement, cette compréhension n'est pas du tout en phase avec notre partenaire français (c'est-à-dire que la France n'est pas d'accord, rétorque Fousseyni Traoré, ingénieur.
L'année dernière, la France a annoncé une réduction de ses forces au Mali, tout en mettant sur pied un groupe de forces spéciales européen baptisé Takuba. Mais Bamako a demandé et obtenu le retrait de 100 soldats danois arrivés il y a un mois. Les autorités bamakoises ont dénoncé une décision unilatérale.