Les autorités de la capitale du Burkina Faso ont interdit jeudi une manifestation prévue ce week-end pour dénoncer le manque de sécurité dans ce pays d'Afrique de l'Ouest en proie à des troubles. La manifestation, convoquée samedi par un mouvement de la société civile appelé Sauvons le Burkina, a été interdite pour des "raisons de sécurité", a déclaré le secrétaire municipal Christian Charles Rouamba. Le même groupe avait organisé une manifestation le 27 novembre pour dénoncer l'incapacité du président Roch Marc Christian Kaboré à juguler la violence djihadiste qui a embrasé l'ancienne colonie française. Cette manifestation, qui avait attiré des centaines de manifestants, avait également été interdite, et une douzaine de personnes ont été blessées lors d'affrontements avec les forces de sécurité. Une autre manifestation est prévue samedi en soutien au Mali voisin, dont la junte au pouvoir est sous le coup de sanctions imposées par la Communauté économique des États africains (CEDEAO). Elle n'a pas été interdite jusqu'à présent. Des groupes liés à Al-Qaïda et au groupe dit État islamique sévissent depuis 2015 dans ce pays sahélien enclavé, faisant environ 2 000 morts, selon un décompte de l'AFP. Environ 1,5 million de personnes sont déplacées à l'intérieur du pays, selon les derniers chiffres publiés par l'agence nationale d'urgence CONASUR.
Burkina Faso : affrontements après l'interdiction d'une manifestation
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AP