La communication est importante pour exprimer ses pensées, ses désirs et ses sentiments aux autres, mais cela représente un grand défi pour les personnes malentendantes.
Kenya : Echonoma, la technologie d’assistance pour malentendants
Très peu de personnes dans les institutions publiques au Kenya ont la capacité de communiquer et de comprendre la langue des signes , ce qui a tendance à exclure les personnes malentendantes.
Pour ouvrir le monde de la communication aux sourds , Elly Savatia et Lumona Mulengwa, avec leur équipe de Veezaviz, ont développé une technologie d'assistance appelée "Echonoma" pour faciliter la communication entre la communauté des entendants et celle des malentendants.
"Nous avons construit la première plateforme de ce type, qui tire parti de la puissance de l'apprentissage automatique de l'Intelligence Artificielle pour surmonter la barrière de la communication entre ces deux groupes. Notre technologie leur permet d'accéder à leur environnement immédiat et d'y communiquer." a expliqué Elly Savatia, directrice générale de Veezaviz.
L'innovation vise à promouvoir la confidentialité dans la communication entre la communauté des sourds et celle des entendants, en particulier lorsque des informations sensibles sont en jeu.
"Et aussi, il peut être utilisé dans des domaines comme les hôpitaux, les banques où des informations sensibles sont partagées et où vous ne pouvez pas avoir un tiers parce que vous ne pouvez pas partager votre PIN ou quelque chose comme ça si vous êtes une personne sourde." a déclaré Lumona Mulengwa, directrice technique de Veezaviz.
"Echonoma" a ses traductions en anglais et décode la langue des signes kényane en audio ou en texte.
"L'application a deux options principales, il y a celle qui traduit à partir de la langue des signes et il y a l'option suivante qui traduit vers la langue des signes, donc la personne entendante peut utiliser celle-ci pour la traduction vers la langue des signes. Ils peuvent donc soit vocaliser, soit taper." a ajouté Lumona Mulengwa.
Comme toute autre innovation, le duo a également rencontré quelques difficultés lors de la collecte des données et de la formation du logiciel pour coder les signes de différentes personnes.
Un reportage de Ronald Agak, correcpondant Africanews à Nairobi (Kenya).