Denis Mukwege : "Briser le silence des violences contre les femmes"

Photo d'archives du 11 décembre 2018 : le Dr Denis Mukwege, lauréat du prix Nobel de la paix, s'adresse aux médias lors d'une conférence de presse à Oslo, en Norvège   -  
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Lise Aserud/AP

Le prix Nobel de la paix Denis Mukwege a lancé mercredi un appel à "la fin de l'impunité" face aux violences faites aux femmes dans le cadre de la journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, ce 25 novembre.

"Les violences faites aux femmes constituent l’une des violations les plus graves des droits humains et sont répandues partout à travers le monde, dans toutes les sociétés et dans toutes les classes sociales" , écrit dans un communiqué le Dr Denis Mukwege , gynécologue congolais qui a reçu en 2018 le Prix Nobel de la Paix pour son action en faveur des femmes victimes de viols utilisés comme armes de guerre .

Ces violences "sont évitables et doivent cesser maintenant" , nous devons "mettre fin à cette véritable pandémie mondiale" , dit-il.  Selon lui, "l'origine principale des violences basées sur le genre est l’inégalité entre les femmes et les hommes dans nos sociétés patriarcales" . Et d'aouter :  "Le meilleur outil pour les prévenir et les éliminer, est l’éducation ", prodiguée "par les parents et les enseignants" , mais aussi les "chefs coutumiers" et "leaders religieux" . 

"Briser le silence"

Il est aussi "urgent" , ajoute-t-il, "d’éliminer ou de réformer toutes les législations qui entretiennent des discriminations basées sur le sexe" .  La "prise en charge des victimes" et "la poursuite des agresseurs" s'imposent également.  "Le temps est venu de mettre fin à la culture de l’impunité en matière de violences faites aux femmes" , martèle Denis Mukwege, qui se dit "encouragé par la libération de la parole des survivantes" .

Pour le Prix Nobel de la Paix 2018 , "il faut briser le silence, qui est l’arme ultime des agresseurs" en appelant "à faire de l’élimination des violences faites aux femmes une priorité au niveau international" .

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