Au regard d'une nouvelle réglementation sanitaire, les Kenyans vont devoir prouver qu'ils sont entièrement vaccinés contre le Covid-19 pour avoir accès aux services publics, aux transports en commun et aux lieux publics tels que les parcs nationaux, les bars et les restaurants.
Kenya : pass sanitaire obligatoire pour accéder aux lieux publics
Le Kenya exigera la présentation de certificats de vaccination à partir du 21 décembre et prévoit une campagne de vaccination massive de 10 jours à partir du 26 novembre, a déclaré le ministre de la Santé, Mutahi Kagwe , dans un communiqué publié dimanche soir.
Le Kenya, a indiqué le ministre, a constaté une " diminution marquée " du nombre de cas graves et de décès, avec un taux de positivité au cours des 14 derniers jours allant de 0,8% à 2,6%. Depuis le début de la pandémie, la puissance est-africaine a enregistré un total de 254.629 cas et 5.325 décès .
"Je ne doute pas qu'en regardant ces statistiques, il soit très facile de se reposer sur ses lauriers et de ne pas apprécier l'ampleur du problème auquel nous sommes toujours confrontés avec la pandémie ", a déclaré le ministre de la santé.
" La baisse actuelle du nombre de nouvelles infections peut être attribuée à une accumulation d'immunité à la fois par l'exposition naturelle à la maladie et par l'exercice de vaccination en cours. Néanmoins, nous savons qu'il n'est pas encore temps de se réjouir ".
Selon les chiffres officiels, seuls 2,4 millions de personnes, soit moins de 9% de la population adulte du Kenya, ont été vaccinés , alors que l'objectif du gouvernement est de 30 millions d'ici la fin de l'année prochaine.
Mutahi Kagwe s'est notamment dit préoccupé par le faible taux de mise à jour des vaccins Covid, en particulier chez les personnes âgées, et a déclaré qu'il avait baissé après la levée d'un couvre-feu national nocturne le mois dernier.
Le Kenya a reçu un total de 10,7 millions de doses de vaccin et attend la livraison de huit millions de doses supplémentaires, a-t-il ajouté, sans préciser de calendrier.
L'ONG Amnesty International a réagi à ces annonces en demandant au gouvernement d'abandonner ces mesures "coercitives", et de se focaliser plutôt sur la sensibilisation des Kenyans à l'importance du vaccin pour lutter contre la désinformation. Pour Amnesty, les objectifs du gouvernement en matière de vaccination ne sont " pas réalistes ", dans la mesure où il ne peut actuellement fournir des doses qu'à environ 15% de sa population.