Début des opérations de vote à Soweto. Des sud-africains élisent ce lundi les conseillers des 257 municipalités de leur pays. Environ 26 millions d’électeurs sont attendus aux urnes pour un scrutin à hauts risques pour le Congrès national africain.
Afrique du Sud : début des municipales
La situation socio-économique du pays ne joue pas en faveur du parti au pouvoir depuis 1994. Le chômage par exemple touche 34, 4 % de la population dans une économie déjà en récession avant la crise du Covid-19.
Des électeurs ne cachent plus leur soif de changement.
" Je veux voir du changement en ce qui concerne les conseillers. Nous avons eu des gens qui ont été élus pendant de nombreuses années et nous ne voyons pas leurs contributions. C'est comme s’ils sont juste choisis, s’installent et ne font rien. ", explique Xinynye Mthembu , un électeur sud-africain.
Et les défis sont nombreux. Son compatriote Ben Nkosi , en énumère quelques-uns :" la question de l'électricité, les conditions de vie. La création d'emplois, et la lutte contre la corruption."
La corruption, véritable épine dans le pied de l’ ANC . L’ex-président sud-africain Jacob Zuma traîne plusieurs casseroles y relatives. Sur le front social, la vague d'émeutes et de pillages qui a secoué le pays en juillet après l’arrestation de Jacob Zuma, témoigne, si besoin était encore du niveau du malaise social dans le pays.
L'armée a été déployée dans les centres urbains pour sécuriser ces élections, quelque 10.000 soldats ont notamment été appelés en renfort de la police dans les provinces du Gauteng , où se situent Johannesburg et Pretoria , et du KwaZulu-Natal dans l’est, où les émeutes de juillet avaient commencé et ont été les plus virulentes. Des violences qui fait 350 morts.
L’ANC pourrait pour la première fois passer sous la barre des 50% des voix lors des municipales de lundi, selon des sondages.