La Biennale internationale de la sculpture de Ouagadougou est de retour, pour sa seconde édition, dans la capitale burkinabè. Cette année, le thème, « L’Aventure ambiguë », fait référence au livre de l’écrivain sénégalais Cheikh Hamidou Kane, dans lequel le héros navigue entre son pays et le monde occidental. Les artistes devaient donc s’exprimer sur la complexité des identités à l’ère de la mondialisation. C’est ce qu’a fait le Mauritanien Oumar Ball avec son œuvre en métal, une créature réunissant une hyène et un vautour.
Burkina Faso : seconde édition de la Biennale de la sculpture
‘’La créature intitulée Chimère et qui représente une réunion de deux animaux qui partage le même environnement, mais qui ne sont pas amis, pour qu'ils puissent partager cette aventure ensemble’’, explique l’artiste.
‘’Ici, on retrouve la terre rouge de Mednine – c'est une région au sud de la Tunisie. Ici, c'est la terre de Tabarka, c'est une région au Nord de la Tunisie. Ici, c'est un mélange de la terre blanche de Tunisie et de la terre noire et jaune de Ouagadougou’’, explique l’artiste tunisienne Ferdaws Chamekh.
Des œuvres en bronze, en céramique, en perle, en plastique… de nombreuses matières ont été utilisées lors de cette Biennale. Par ailleurs, les artistes ont été sélectionnés en partie sur des critères géographiques, afin de représenter la diversité du continent avec des artistes d’Afrique du Sud, d’Angola, de République démocratique du Congo, de Tunisie, mais aussi du Burkina Faso comme Sahab Koanda.
‘’L'Afrique est confinée comme tu vois la chaîne qui a barré, bloqué l'Afrique. Il ne peut pas partir chez lui car il est enchaîné. Au lieu de vivre libre et digne, l’Africain veut vivre comme un occidental alors qu'il n'est pas occidental. À un certain moment, ça confine dans l'esprit et quand tu vois les portables – on devient des esclaves des réseaux sociaux et tout ça amène le confinement dans notre mentalité’’, explique l’artiste.