Au Cameroun, la mortalité néonatale est de l’ordre de 28 décès pour 1 000 naissances. Sont notamment touchés, les bébés nés prématurés.
Cameroun : des couveuses contre la mortalité néonatale
A Bafoussam , dans la région de l’ouest du pays des ingénieurs ont mis au point des couveuses interactives qui permettent aux médecins mais aussi aux parents de surveiller à distance l’évolution des nouveaux nés, grâce au téléphone. Dans cette ville, ‘’ sur 10 décès de nourrissons, 6 sont des prématurés.’’, regrette Ernestine Bakou, infirmière à l'hôpital régional de Bafoussam.
Des infirmières qui semblent apprécier la découverte. " Cette couveuse a plusieurs avantages parce que, avec cela, on peut faire le monitoring à distance des bébés. C'est-à-dire, on peut contrôler les paramètres du bébé à distance et puis avec la prévention aussi des infections, avec les vas et viens dans la salle, comme la maman n'a pas aussi accès tout le temps à la salle, étant chez elle ou à l'extérieur, elle peut suivre son bébé, les mouvements de son bébé. ", explique Annie Mefotué , infirmière au service pédiatrique de l'hôpital de Bafoussam.
Reste à régler le sempiternel problème d’énergie :
" Déjà elle fonctionne comme toutes les couveuses classiques c'est-à-dire qu'elle offre aux prématurés l'étanchéité acoustique, les conditions thermiques idéales pour son développement, tout cela par une régulation électrique. S'agissant d’un contexte particulier qui est le nôtre, on a tenu à ce que, en plus donc de ce contexte global, cette résilience particulière aux problèmes d'énergie, une interactivité pour permettre de le monitorer à distance et puis du fait de notre présence même, une maintenance de proximité .’’, a déclaré Serge Armel Njidjou , ingénieur de l’Agence à l’origine de cette innovation.
Mouvements, températures, battements du cœur, tous les signes vitaux des prématurés sont accessibles en permanence aux personnels de santé et aux parents.
L'Agence universitaire pour l'innovation, à l'origine de cette invention vient de signer un contrat avec le département de la santé afin de doter des hôpitaux camerounais de 1000 couveuses dans les quatre prochaines années.