L'Afrique du Sud a vacciné un peu plus de 16 millions de personnes contre le Covid-19. C'est un pas en avant. Pourtant, selon une ONG qui milite pour plus de justice sociale, des migrants africains sans papiers se seraient vus refuser un accès équitable à la vaccination anti-Covid-19.
Afrique du Sud : difficultés à vacciner les migrants contre la Covid-19
" Notre plus grande préoccupation est que le système d'enregistrement EVDS, qui permet d'avoir accès à la vaccination, est limité aux personnes ayant un numéro d'identification, un numéro de passeport ou un numéro de permis de demandeur d'asile ou de réfugié. Les sans-papiers sont souvent laissés pour compte dans les activités de la vie quotidienne, comme accéder aux services les plus élémentaires des droits de l'homme", explique Thandeka Chauke, avocate pour l’ONG sud-africaine Lawyers for Human Rights.
On estime que les réfugiés, les demandeurs d'asile, les migrants et les sans-papiers représentent environ 5 millions de personnes en Afrique du Sud. L'un de ces sans-papiers est Brandon Gwaza, originaire du Zimbabwe. Pour lui, le fait de ne pas pouvoir se faire vacciner est vécu comme une menace pour sa santé et son droit de mouvement.
"En tant que migrant sans papiers vivant ici à Johannesburg, en Afrique du Sud, il n'est pas facile de se faire vacciner. Tout d'abord, lorsque vous arrivez au centre de vaccination, vous devez montrer une preuve de votre identité. S’ils vaccinent les gens, c’est parce qu’ils veulent les protéger", explique Brandon.
De son côté, le ministère sud-africain de la Santé affirme veiller à ce que toutes les personnes vivant en Afrique du Sud aient un accès égal au vaccin. Cependant, certains militants estiment que le gouvernement devrait faire plus d’efforts dans un pays régulièrement secoué par des mouvements xénophobes.