Dans le nord de l’Ethiopie, des responsables locaux affirment que les forces du Tigré ont tué plus de 120 civils ces derniers jours.
Ethiopie : de nouvelles victimes des forces du Tigré en Amhara
Alors que la guerre qui a éclaté dans la région du Tigré il y a dix mois s’étend à d’autres régions du pays, 123 corps ont été retrouvés dans le district de Dabat dans la région d’Amhara.
Les autorités cherchent activement le reste des disparues.
"Le 31 août vers 4 heures du matin, ils (les combattants loyaux du Front de libération des peuples du Tigré) ont pris la zone. Nos forces de défense les ont affrontés. Les gens ordinaires d'ici ont également participé avec ce qu'ils pouvaient. Il y a aussi ceux qui ont fui dans la vallée. Nous avons trouvé certains d'entre eux. Mais nous n'en avons pas trouvé beaucoup d'autres. 59 personnes sont enterrées et 6 d'entre elles sont des prêtres. Environ 100 personnes sont portées disparues et nous continuons à chercher dans les zones pour c les retrouver." s'est confié Dagnew Hune, habitant du village de Chenna Teklehaymano.
Le bilan de ce massacre, peut-être le plus meurtriers de ce conflit, pourrait s’élever à 200 morts.
De nombreux habitants de la région d'Amhara ont répondu en prenant les armes, créant ainsi une milice armée portant le nom de FANO.
"Ma famille a traversé une période difficile. Ma sœur a été tuée avec son bébé d'un an. Nous ne savons pas où se trouve mon père maintenant. Ils sont venus tôt le matin à 5 heures et ont emmené mes cousins et nous ne savons pas non plus où ils sont. L'un d'entre eux (les ravisseurs) s'appelle Messay Tegegne et l'autre Nigus Mogos (il s'agirait de combattants loyaux au Front de libération des peuples du Tigré)". a déclaré Kibret Bidere, membre du FANO, une milice Amhara.
Même si de nombreux témoins ont affirmé le contraire, les forces du Tigré persistent en affirmant que ces allégations sont "fabriquées" par le gouvernement régional d'Amhara.