Dans la ville de Goma, à l'Est de la République démocratique du Congo, des journalistes se sont réunis vendredi soir pour rendre hommage à leurs confrères assassinés ces quatre derniers mois au Nord-Kivu et en Ituri.
RDC : les journalistes rendent hommage à leurs confrères assassinés
À travers la campagne “Une bougie pour la liberté de la presse au Nord-Kivu” lancée mardi, ils ont réclamé une presse libre et indépendante .
"Nous nous sommes dits que nous devons nous lever pour demander la sécurité pour les journalistes" , explique Rosalie Zawadi, la présidente de l' Union nationale de la Presse (UNPC ). "Ce soir, nous allumons tous une bougie dans toutes les villes, tous les territoires de la province pour la liberté de la presse"
"Nous voulons que la communauté internationale et nationale puisse hausser le ton", continue Saint Janvier Zihalirwa, un journaliste de Goma. "La presse veut avoir cette lumière partout pour que l'information puisse circuler sans intimidations sans limites, en province du Nord-Kivu, partout en RDC, en Afrique et dans le monde".
L'organisation Journaliste en danger (JD) s'inquiète des poursuites et des tueries des journalistes et demande des enquêtes sur les assassinats, alors que l'État de siège est décrété dans les régions.
"C'est déplorable que l'État de siège qui est en train de matérialiser progressivement puisse malheureusement donner aussi l'opportunité d'agir à quelques détracteurs de la liberté de la presse" , détaille Tuver Hundi, le président de l'organisation au Nord-Kivu. "Nous sommes inquiets et nous avons demandé que des enquêtes sérieuses soient menées durant cette période d'État de siège. "
Dans la journée de vendredi, une délégation de l'Union nationale de la Presse du Congo a rencontré le gouverneur militaire du Nord-Kivu qui prône lui aussi plus d'ouverture et de collaboration avec la presse.
Les commandants des opérations militaires se sont également engagés à tout faire pour que la presse puisse travailler librement.