Le Premier ministre soudanais, Abdallah Hamdok veut continuer ses efforts pour assurer la stabilité en Ethiopie voisine en proie à un conflit meurtrier dans la région du Tigré.
La solution à la crise en Éthiopie viendra-t-elle du Soudan ?
Nous allons poursuivre tous les efforts pour que l'Ethiopie devienne un pays stable, uni et sûr, ce sont les propos du PM Hamdok lors d'une conférence de presse à Khartoum, soulignant avoir contacté les parties en conflit pour appuyer une sortie de crise.
La région du Tigré, dans le nord de l'Ethiopie, est en proie à un conflit entre le gouvernement fédéral et les rebelles du Front de libération du peuple du Tigré depuis que le Premier ministre Abiy Ahmed a envoyé l'armée pour riposter aux attaques des autorités régionales dissidentes en novembre dernier.
Des dizaines de milliers de personnes se sont réfugiées au Soudan
La semaine dernière, le Soudan a annoncé le rappel de son ambassadeur en Ethiopie après qu'Addis Abeba a rejeté une initiative soudanaise de médiation pour négocier un cessez-le-feu.
Plus tôt en août, l'Ethiopie avait affirmé que le lien de confiance avec certains responsables soudanais avait été fragilisé, accusant le Soudan d'une incursion sur son territoire.
Les tensions entre les deux pays se sont exacerbées ces derniers mois autour d'un contentieux frontalier concernant la région fertile d'al-Fashaga, où des agriculteurs éthiopiens s'étaient installés avant d'être délogés par l'armée soudanaise.
Les relations entre les deux pays souffrent également de l'impasse des négociations sur le Grand barrage de la Renaissance (Gerd) construit par Addis Abeba sur le Nil, Khartoum le voyant comme une menace pour son approvisionnement en eau.