Le judoka algérien Fethi Nourine, qui avait déclaré forfait aux Jeux olympiques de Tokyo pour ne pas avoir à affronter un adversaire israélien, a été suspendu par la Fédération internationale de judo et son accréditation lui a été retirée. Il est rentré en Algérie.
Algérie : le judoka Fethi Nourine, "fier" d'avoir boycotté les JO de Tokyo
" Quand je suis rentré en Algérie, j'ai reçu un accueil chaleureux de la part du peuple algérien qui m'a soutenu dans ma décision de boycotter les Jeux olympiques et de refuser d'affronter le judoka israélien. La réaction de la délégation algérienne était compréhensible. Elle subissait une forte pression de la part du Comité international olympique qui risquait de suspendre toute la délégation. J’ai essuyé des critiques, mais cela a renforcé ma détermination ", a expliqué le judoka algérien.
Pour la Fédération internationale de judo, la décision de Fethi Nourine est "en totale opposition à la philosophie" de l’instance. L’IJF a "une politique stricte de non-discrimination et promeut la solidarité comme principe fondamental".
" Je ne pense pas que ma carrière de judoka soit terminée. Il s’agit là de mes convictions et j'exerce mes droits personnels lorsque je représente mon pays, l'Algérie. Je n'ai pas commis de crime ou autre chose de ce genre qui m'amènerait à être puni. Et si je dois l’être, je suis prêt à l’assumer. Mais je resterai fidèle à mes droits et je défendrai mes convictions. Ça ne me démoralisera pas ", assure Fethi Nourine.
Amar Benikhlef, l’entraîneur de Fethi Nourine a lui aussi été suspendu.