Dans ce quartier situé à la périphérie de la capitale kényane Nairobi, en matière d’électricité…c’est un petit peu l’anarchie…comme en témoignent ces câbles illégaux. Certains sont même dangereux, car ils pourraient passer pour des cordes à linge si on ne fait pas attention. Toutes ces connexions sauvages sont dues au fait que la distribution d’électricité dans certains quartiers de la ville est assurée par des gangs, comme le confirment certains habitants.
Kenya : le danger des connexions électriques illégales
« Le cartel obtient l'électricité par des moyens illégaux. Disons que l'électricité est volée à Kenya Power, c'est là qu'ils l'obtiennent », explique un habitant sous couvert d’anonymat.
Kenya power, c’est la compagnie nationale d’électricité, qui croule sous les dettes. En attendant, les gangs facturent entre 2 et 4 dollars US par mois aux ménages, et entre 6 et 8 dollars par mois aux entreprises.
« Et lorsqu'ils découvrent que vous utilisez leur électricité sans payer, ils prennent des mesures sérieuses contre vous. Si vous regardez nos conditions de vie, vous verrez certainement que parfois, nous ne serons peut-être pas en mesure de payer l'électricité », explique un autre habitant.
Kenya Power, a révélé qu’au cours des trois dernières années, qu’il y a eu officiellement 345 décès par électrocution à cause de ces connexions illégales. Un des habitants raconte un fait divers tragique survenu il y a peu de temps.
« Un certain nombre de personnes sont mortes électrocutées. Par exemple, il y a un vieil homme qui est mort électrocuté l'année dernière après une forte pluie. Regardez la façon dont ces connexions électriques sont faites, ou la façon dont ce poteau est déjà abîmé. S’il pleut abondamment, il peut tomber et atterrir sur un toit. C’est ce qui est arrivé à ce vieil homme, en sortant de chez lui, il a été électrocuté ».
« Alors que Kenya Power s'apprête à déconnecter toutes les connexions électriques illégales dans les bidonvilles, les gangs organisés ont déjà trouvé un moyen de capter l'électricité des usines voisines à leur insu. Leur appétit pour contrôler la distribution d'électricité dans ces quartiers a déjà eu pour conséquence, la mort de plusieurs habitants », Ronald Agak à Nairobi pour Africanews.