Eswatini : plusieurs morts dans les manifestations pro-démocratie

Le roi Mswati III lors d'une prise de parole aux Nations Unies.   -  
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Plusieurs personnes sont mortes et des dizaines d'autres ont été blessées dans des affrontements entre policiers et manifestants dans la nuit de mardi à mercredi.

Le bilan est tombé: 8 manifestants ont perdu la vie hier soir à Manzini, à environ 40 km de la capitale Mbabane. Selon Lucky Lukhele, porte-parole du réseau associatif Swaziland Solidarity Network qui a communiqué les décès à l’AFP, 28 autres manifestants auraient été blessés par balles lors des affrontements avec les forces de sécurité.

Jusqu’alors, la police n’a pas confirmées ces chiffres.

" Nous nous sommes endormis avec le bruit des tirs et nous nous sommes réveillés avec le son des coups de feu ", a témoigné Mbongwa Dlamini, responsable de l'Association des enseignants du Swaziland.

En réponse aux émeutes qui gagnent du terrain, un couvre-feu a été décrété et l’armée a été déployée. Depuis mardi, l'accès à internet est également limité sur l'ensemble du territoire.

L'Eswatini est la dernière monarchie absolue du continent Africain. Les années avancent et un vent de démocratie souffle peu à peu sur le pays. Depuis quelques semaines, un mouvement anti-monarchie où les jeunes sont en première ligne sévit dans le royaume. Nuit et jour, la jeunesse réclame un Premier ministre élu et une démocratie multi-partite. Depuis 1973, les partis d'opposition sont interdits dans le royaume.

Le gouvernement avait déjà interdit les manifestations, attisant la colère. Face à d’éventuels rassemblements, la police avait prévenu qu'elle appliquerait une "tolérance zéro".

Ce n’est pas la première fois que le roi Mswati III affronte la colère de son peuple puisqu’en 2019, une série de grèves des fonctionnaires l’accusant de vider les caisses du pays avait déjà secoué le royaume.

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