En Ethiopie, les citoyens votent pour leurs dirigeants régionaux et parlementaires. A l’occasion des 6 èmes élections nationales, il y a eu une grande affluence dans de nombreux bureaux de vote à Addis-Abeba la capitale, surtout si l’on compare la situation actuelle aux derniers scrutins nationaux de 2015."
Les Éthiopiens croient au processus démocratique
Ces urnes transparentes sont un nouveau phénomène, elles remplacent les sacs de bâche utilisés comme urnes lors des dernières élections.
Beaucoup de ceux qui se sont présentés étaient pleins d'espoir quant au processus démocratique.
" Après les élections de 1997 qui n'ont pas été libres et équitables, la valeur des élections en Ethiopie s'est éteinte, mais aujourd'hui, c'est à nouveau étonnant de voir autant de personnes voter." a révélé Genetawi Takele, un électeur éthiopien.
Le Premier ministre Abiy Ahmed, le leader de transition, cherche à légitimer son leadership à travers ces élections.
Son parti, le "Parti de la prospérité", promet des changements institutionnels et économiques s'il obtient la majorité au parlement, nécessaire pour former un gouvernement.
Les partis d'opposition suivent de près le déroulement du scrutin.
" Nous avons un centre de commandement à notre siège. Nous suivons également chaque bureau de vote et nous aurons une bien meilleure idée au moment donné si cela a été à la hauteur de ce qui a été annoncé qu'il est crédible et le reflet de la volonté du public. " a déclaré Berhanu Nega, leader du parti Ezema.
La légitimité des élections a été remise en question tant au niveau local qu'international.
Certains partis d'opposition ont boycotté l'ensemble du processus, certains dirigeants politiques sont en prison... et plus de 100 régions devront voter le 6 septembre en raison de problèmes logistiques et d'inquiétudes concernant la sécurité.
Mais le leader de l'opposition, Berhanu, affirme qu'il pense que le scrutin est libre et équitable.
Le parti qui l'emportera devra trouver des solutions à un certain nombre de défis majeurs.
La violence fait toujours rage dans la région du Tigré, dans le nord du pays, où des millions de personnes ont été déplacées et où des accusations de nettoyage ethnique ont été lancées.
Selon les Nations unies, la situation se détériore au Tigré, mais d'autres régions connaissent également des problèmes.
"Selon le conseil électoral, environ 106 circonscriptions électorales dans différentes parties du pays ne pourront pas voter aujourd'hui. Il indique que dans certaines zones, l'insécurité est présente et que dans d'autres, il ne sera pas possible d'accéder aux bureaux de vote et de les installer en raison d'obstacles logistiques." Coleta Wanjohi, correcpondante Africanews à Addis Abeba.
Une nouvelle date de scrutin a été fixée au 6 septembre pour ces régions.
Pour le reste du pays, les résultats sont attendus dans les trois prochaines semaines.
Mais pour ceux qui vivent dans le nord de l'Éthiopie, où des combats ont lieu depuis huit mois, on ne sait toujours pas si et quand ils seront autorisés à voter.