L'ex-président Laurent Gbagbo, qui doit revenir jeudi en Côte d'Ivoire après dix ans d'absence, sera accueilli au pavillon présidentiel à l'aéroport d'Abidjan, a annoncé lundi son parti, le Front populaire ivoirien (FPI). " Le président Alassane Ouattara a décidé de donner le pavillon présidentiel pour accueillir le président Laurent Gbagbo ", a déclaré le secrétaire général du FPI Assoua Adou lors d'une conférence de presse. Il a salué " un message fort " et remercié " solennellement " Alassane Ouattara " pour ce geste " en faveur de la réconciliation nationale .
Côte d'Ivoire : Laurent Gbagbo sera accueilli au pavillon présidentiel à l'aéroport
" Le président a fait savoir que le pavillon présidentiel était ouvert à Laurent Gbagbo ", a confirmé à l'AFP le porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication Amadou Coulibaly. Il n'a pas été précisé si des représentants des autorités seraient présents.
Laurent Gbagbo sera de retour dans son pays par " un vol régulier " en provenance de Bruxelles qui doit atterrir à 15H45 (locales et GMT) à l'aéroport international d'Abidjan, a rappelé Assoua Adou.
Le président Ouattara a autorisé son ancien rival à rentrer en Côte d'Ivoire après son acquittement par la Cour pénale internationale de La Haye, fin mars . Laurent Gbagbo était accusé de crimes contre l'humanité.
Il avait été arrêté en avril 2011 après avoir contesté la victoire d'Alassane Ouattara à la présidentielle de 2010 . Son refus d'admettre sa défaite avait provoqué une grave crise post-électorale ayant fait quelque 3 000 morts.
Mais à trois jours de l'arrivée de l'ancien président, son parti et le gouvernement ont donné peu de détails sur l'organisation de cette journée, qui pourrait voir les supporters de l'ex-président affluer massivement vers l'aéroport pour accueillir leur chef.
Le souci des deux parties est cependant de vouloir éviter tout débordement à l'occasion de ce retour.
Depuis mai, " les échanges sont réguliers avec les autorités, sur tous les aspects du retour du président Laurent Gbagbo ", a déclaré Assoua Adou.
" Au niveau de la sécurité, nos spécialistes sont en discussion avec les autorités du pays, avec le préfet du police, avec le commandement supérieur de la gendarmerie et de l'armée. Ils sont en train de définir tout ce qui va être fait ", a-t-il également dit.
Amadou Coulibaly a de son côté affirmé que le gouvernment avait besoin " d'informations complémentaires ", notamment concernant l'endroit où se rendrait l'ex-président après son arrivée.