La nouvelle machine gouvernementale est en marche en République du Congo, quelques jours après la nomination du nouveau Premier ministre Anatole Collinet Makosso.
Congo : le nouveau gouvernement en marche
A son bord, 11 nouveaux ministres dont Denis Christel Sassou, fils du président, qui hérite du ministère de la coopération internationale et la promotion du partenariat public-privé.
« Il est très clair que le président a porté un accent sur les jeunes. Dans un jargon technique, c’est ce qu’on appelle le PPP, c’est un portefeuille qui a trait aussi sur des questions de financement, et il va falloir aussi que le nouveau locataire de cette vitrine qui va essayer de vendre l’image du Congo vers l’extérieur, puisse s’atteler sur des questions essentielles. Fils du Président, effectivement, le commun des mortels au Congo se pose des questions, mais peut-être que c’est pour des questions structurelles, pour des questions de confiance . », souligne Ravel Thombet, spécialiste en management stratégique.
Autre fait remarquable dans ce gouvernement, le rappel aux affaires du ministre des Finances, Rigobert Roger Andely , surnommé ‘’bic rouge’’, pour s’être construit une réputation de travailleur rigoureux entre 2002 et 2005.
'' Je crois en ce monsieur, il a fait des preuves, c’est vrai y a eu des fautes, mais je crois que cette fois-ci il revient, avec beaucoup plus de ferveur '', explique un citoyen de la ville de Pointe-Noire, la capitale économique du pays.
Les défis ne manquent pas en effet. Le premier, une dette jugée insoutenable. Elle représenterait un peu plus de 100% du PIB du pays et plombe depuis les négociations entre le Congo et les institutions financières internationales.
La nouvelle devra par ailleurs désamorcer la grogne sociale qui prend de l’ampleur. Retraités et travailleurs des institutions à budget de transfert, étudiants et autres cumulent des mois impayés de leurs traitements. Les coupures de courant quasi-endémiques complètent la liste.