Tchad : la junte trouve du soutien auprès d'une opposition divisée

Mahamat Idriss Deby, 23 avril 2021, aux funérailles de son père   -  
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CHRISTOPHE PETIT TESSON/AFP

Au Tchad, l'opposition est divisée, c'est un secret de Polichinelle. Et cette division profite au Conseil militaire de transition qui pour la première fois à autoriser une manifestation de ses "opposants" ce mercredi 12 mai à N'Djamena, la capitale.

Près de 200 Tchadiens se réclamant de l'"opposition" ont manifesté mercredi à N'Djamena leur soutien indéfectible au pouvoir militaire dirigé par le fils du président Idriss Déby décédé en avril dernier.

Nous soutenons cette transition parce que nous n'avons pas d'autre choix au moment où les institutions ne sont pas là. Le CMT se bat pour la survie de la nation tchadienne a plaidé Mahamat Adoum, président de Vision nouvelle. La plateforme appelle également les militaires à respecter leurs engagements pour des élections libres et un dialogue inclusif.

Depuis, sa prise de pouvoir, le Conseil militaire de transition, s'était jusque-là opposé à toute manifestation, les événements du mardi 27 avril, et du samedi 8 mai dernier, avaient été réprimés dans le sang par la police au moins six personnes y avaient perdu la vie. Alors ce revirement de situation serait-il lié à la division observée au sein de l'opposition ?

En effet, le parti de Saleh Kebzabo, l'union nationale pour le développement et Renouveau (UNDR) a choisi de rejoindre le gouvernement de transition conduit par le Premier ministre Pahimi Padacket Albert : la décision d'entrer au Gouvernement a été prise après un débat contradictoire au Bureau exécutif, lors d'une réunion au siège, comme cela se fait régulièrement, sur 22 membres, 20 étaient favorables et deux ont opposé de confier la transition à la société civile a déclaré Saleh Kebzabo.

Dans ce qui s'apparente à un bras de fer, d'un côté la société civile, réclame la transmission du pouvoir aux civils et promet de poursuivre ses marches, une manifestation de Waki Tama, est prévue le 19 mai prochain. De l'autre, une opposition qui tente de s'attacher les faveurs du général Mahamat Déby Itno.

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