La mort du président Idriss Déby Itno, partenaire-clé des Occidentaux contre les djihadistes au Sahel, ouvre une période d'incertitude au Tchad où les rebelles ont promis de marcher sur la capitale N'Djamena. N'Djamena, un jour après la mort du président Idriss Déby Itno, la vie à première vue semble poursuivre son cours normal mais l'Etat de la nation a fait naître quelques inquiétudes au sein de la population. Un Conseil militaire de transition présidé par le général Mahamat Idriss Déby, a dissous le gouvernement et l'Assemblée nationale. Ce CMT promet de nouvelles institutions après des élections libres et démocratiques dans un an et demi.
Les militaires s'emparent du pouvoir, peur et inquiétude règnent au Tchad
"C'est en d’autres termes un coup d’État que les gens organisent contre la population, ce n'est pas contre le président, mais contre la population. "Je pense que c'est quelque chose qui ne doit pas se faire et moi, je demande également l’appui de la communauté internationale, d’aider ce pays à revenir sur une bonne position" lâche un passant.
"C'est pas normal, le président de l’Assemblée est là donc c'est lui qui doit prendre les choses en mains mais on confie encore aux militaires donc c'est la suite logique de... (Idriss Deby), donc c'est évident que je suis contre" réplique un autre.
Les rebelles du front pour l'alternance et la concorde du Tchad qui mènent depuis neuf jours des offensives ont promis d'attaquer la capitale et s'opposent au nouveau pouvoir en place conduit par le fils du président défunt Mahamat Idriss Déby. Ce dernier a nommé les 15 généraux qui composent le CMT.
Les obsèques nationales d'Idriss Déby Itno, mort sur la ligne de front selon la présidence, auront lieu vendredi à N'Djamena. Un couvre-feu a été instauré et les frontières ont été fermées.