La Nigerienne Aminatou Seyni pourra s'aligner sur 200 m à Tokyo

La Nigérienne Aminatou Seyni lors des Championnats du monde d'athlétisme 2019 de l'IAAF au Khalifa International Stadium de Doha, le 30 septembre 2019.   -  
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La Nigérienne Aminatou Seyni, concernée par la réglementation de la Fédération internationale d'athlétisme sur l'hyperandrogénie, pourra bien s'aligner sur 200 m lors des Jeux olympiques de Tokyo, contrairement à ce qu' "une mauvaise interprétation" des textes avait précédemment laissé croire.

"Une correspondance de la FIA que nous avons retrouvée dit que Aminatou n'est pas éligible sur 400 m" , sa distance de prédilection, mais qu'elle peut "courir les 100 et 200 m" , a expliqué à l'AFP Alio Oumarou, le nouveau patron de la Fédération nigérienne d'athlétisme , en poste depuis trois semaines.  "Jusqu'à preuve du contraire, elle est toujours en lice pour aller aux JO de Tokyo" , a-t-il poursuivi.  Selon Alio Oumarou, "les rumeurs" sur une disqualification d' Aminatou Seyni  sont nées "d'une mauvaise interprétation de la correspondance de l'IAAF" , a-t-il expliqué en référence à la vive polémique qui a éclaté au Niger début avril.

L'athlète de 24 ans et sa fédération ont cru que la Fédération internationale (World Athletics, anciennement IAAF) lui interdisait de s'aligner même sur 200 m aux JO, une épreuve qui n'est pourtant pas visée par la réglementation sur l' hyperandrogénie qui concerne les épreuves allant du 400 m au mile.  En vertu de cette réglementation, lors des Mondiaux-2019 de Doha, Aminatou Seyni avait participé au 200 m et s'était hissée en demi-finales en battant en séries son record personnel et le record du Niger (22 sec 58/100e).

"Après consultations, il s’est trouvé que ma disqualification n’était pas faite. J'ai réalisé que je pouvais participer sur 200 mètres aux Jeux olympiques de Tokyo et je suis soulagée" , a commenté la sprinteuse sur Facebook .  World Athletics estime que les femmes hyperandrogènes (ayant une différence de développement sexuel) ont un avantage injuste en compétition, et leur interdit depuis mai 2019 de participer à des courses allant du 400 m au mile (1 609 m), sauf si elles acceptent de prendre des médicaments pour faire baisser leur taux de testostérone, ce qu'Aminatou Seyni se refuse de faire.

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