Le président Idriss Déby Itno venait d'être fraîchement réélu pour un sixième mandat , il a succombé à ses blessures, alors qu'il commandait son armée contre les rebelles du FACT.
Tchad : situation tendue après la disparition du président Déby
Confiant et rassurant, étaient les maîtres-mots du président Idriss Déby Itno, le 11 avril dernier au Tchad sauf que pendant ce scrutin présidentiel, les rebelles, du FACT, le Front pour l'alternance et la concorde au Tchad menaient des offensives dans le nord du pays dans la province du Kanem, à plus de 300 km de la capitale N'Djamena. Inquiet, Idriss Déby avait décidé de s'inviter sur la ligne de front comme nous l'explique notre correspondant Joel Kouam.
Après les élections, le jour d'après, les informations ont commencé à fuser, on apprenait que les rebelles prenaient déjà des villes, dans le nord du pays et selon d'autres informations que nous avons eu, toujours selon des sources concordantes, lorsqu'ils passaient dans les villes, les militaires déposaient les armes et les suivaient, il n'y avait pas trop de résistance. Il faut dire que c'est la raison pour laquelle le président Déby a pris les devants, en se disant, qu'en prenant la main, il pourrait empêcher que le désordre arrive à N'Djamena.
Un couvre-feu est en vigueur au Tchad, le pays a fermé ses frontières avec ses voisins, et par ailleurs le conseil militaire de transition a dissout le gouvernement et l'Assemblée nationale, annoncé une période de 18 mois avant la tenue de nouvelles élections. Un coup d'Etat selon plusieurs observateurs, vu que la constitution dans ses articles 81 et 82 exige que le pouvoir soit transféré au président de l'Assemblée nationale.
D'autres informations nous sont parvenues ce matin, notamment avec d'autres colonnes de rebelles, qui menacent d'arriver sur la capitale, parce qu'ils considèrent la mort de Déby comme une victoire, il est question pour eux d'arriver sur la capitale, la situation reste tendue.
La France perd un allié essentiel dans la lutte contre le terrorisme au Sahel avec la mort du président tchadien Idriss Déby Itno, a réagi mardi la ministre française des Armées, Florence Parly, tout en assurant que le combat antidjihadiste dans la région ne s'arrête pas.