Une nouvelle rencontre pour tenter de résoudre la question du Grand Barrage de la Renaissance construit par l’Ethiopie sur le Nil, c’est la proposition faite par le Soudan à ses voisins éthiopiens et égyptiens.
Barrage sur le Nil, l’Ethiopie appelle au rejet de l'option militaire
Elle intervient après l’échec des pourparlers de Kinshasa, en République Démocratique du Congo, organisés sous l’égide de Félix Tshisekedi , président en exercice de l'Union Africaine. L’initiative semble épouser la vision d’ Addis-Abeba qui prône une solution pacifique à la crise.
" La question de l'eau ne peut pas être résolue par la guerre. A la guerre, vous ne connaissez pas le cadre et la destination finale. Nous devons résoudre ce problème de manière moderne, par la discussion et de manière diplomatique, et c'est une manière de penser très réfléchie et utile. Nous espérons que les égyptiens et les dirigeants égyptiens ne commettront pas ce genre d'erreur .", explique, Dina Mufti , porte-parole du ministère éthiopien des Affaires étrangères.
Le chef de la diplomatie éthiopienne dénonce en filigrane, une main noire qui pousserait le Caire à choisir l’option militaire face à l’enlisement du différend.
" Nous pensons qu'il s'agit d'une position par procuration et comme ils promeuvent l'agenda d’une autre partie, il faut espérer qu'ils ne considèrent aucune offre de l'extérieur. Ils ont déjà épuisé toutes les questions en ce qui concerne les Soudanais. ’’, souligne le porte-parole du ministère éthiopien des Affaires étrangères.
Depuis le début de la construction en 2011, du barrage éthiopien sur le Nil, les relations entre Addis-Abeba et ses voisins sont tendues. L’Egypte considère cet ouvrage comme une menace pour son approvisionnement en eau, tandis que Khartoum craint que ses propres barrages ne soient affectés par le remplissage du réservoir du barrage éthiopien sans son accord.