Cameroun : le musée de Goulfey, ode aux peuples Kotokos

Le musée de Goulfey est un lieu atypique où les jeunes viennent apprendre la culture des peuples Kotokos.   -  
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Joel Honoré Kouam/AFRICANEWS

A une cinquantaine de km de Kousseri, dans l’extrême nord du Cameroun, la commune de Goulfey se démarque par ses habitations d’argiles datant de cinq siècles.

Ici, le Varan est considéré comme le totem de la Cité, l’intermédiaire entre les génies de la terre et les populations. Les prêtresses perpétuent le culte en offrant des galettes de fonio, des pots de miel et du lait au Varans logés dans la tour.

Le musée de Goulfey est un lieu atypique où les jeunes viennent apprendre la culture des peuples Kotokos . "Ce musée c’est d’abord l’histoire de la principauté Kotoko. Cette masse de terre est un élément qui a été remonté longtemps par les anciens" , déclare Abba Aba Kaka, rapporteur du musée. Au cours de leurs explorations, les Arabes y découvrent un peuple imprégné de ses traditions ancestrales. Le seigneur de guerre égyptien Rabah se heurtera d'ailleurs à une farouche opposition dans sa guerre de conversion.

"Comme avant nous n’avions pas des armes à feu pour combattre les ennemis. Nous avons utilisé des flèches, des arcs et sagaies et principalement tout ce qui peut être gourdin tout ça c'était nos armes" , avance Abba Aba Kaka. Les habitants avaient également une stratégie pour prendre leurs assaillants à revers. "On se courbe ici et on passe. La sont entreposés les armes avant d'aller sur le toit. Quand on voyait du haut des mouvements et des gens inconnus, on savait qu’ils venaient pour la guerre. Les habitants prenaient donc les armes, faisaient le tour par ici et allait les attaquer dehors" , raconte Mahamat Abame , guide musée.

Le sultanat de Goulfey doit vraiment sa fondation à la victoire de Djagara sur le seigneur de guerre égyptien Rabah, avec l'aide des Français. Séparée du Tchad par le fleuve Logone , l'histoire de cette petite ville mérite d'être enseignée à la jeunesse de cette partie du pays.

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