Au Sénégal, une femme de 50 ans, Salimata Diatta se bat avec ses faibles moyens pour venir en aide à sa famille grâce à la vente de sandwichs à Guediawaye, dans la capitale Dakar.
Au Sénégal, Salimata Diatta se bat contre la pauvreté
Chaque matin, c'est le rituel dans le domicile de Salimata Diatta. Sur cette cuisinière, l'on prépare les différents repas qui vont être exposés sur un comptoir. À Guediawaye, dans la capitale, Dakar, cette mère de famille s'est lancée dans la restauration de rue depuis huit ans. Grâce à son activité, Salimata Diatta assure les frais de scolarité de ses 3 enfants.
''Je me réveille à 04h00 du matin, je prépare 12 sortes de frites au repas de lentilles. À 07h00, je commence à vendre la nourriture à mon comptoir dans le coin."
Toute la nourriture préparée est ensuite acheminée à quelques mètres de son domicile où Salimata Diatta a dressé un restaurant de fortune. Il est 12 heures, et les premiers clients s'avancent vers ses tables.
"C'est une femme vraiment stimulante. Comme notre mère, notre sœur. Nous lui sommes reconnaissants pour ce qu'elle fait. Elle se bat pour sa famille et aide quiconque a besoin de quoi que ce soit. De plus, la nourriture est délicieuse explique Ibou Kouyate, un fidèle client.
Après huit années passées à vendre ses petits sandwichs dans cette rue, Salimata Diatta est devenue une femme populaire et appréciée par son entourage. Son objectif confie-t-elle : voir ses enfants étudier dans les meilleures écoles du Sénégal, une récompense pour toutes ses années d'efforts.
''Mon conseil aux femmes : gagner votre propre argent. Mon Mari m'a quitté pour épouser une autre femme. J'étais seule avec 3 enfants. Dieu merci, j'ai travaillé, j'ai gagné. Je n'ai plus peur de rien. Je ne sais pas ce que la vie m'apportera. Si je ne travaillais pas, comment je prendrais soin de mes enfants."
Au Sénégal, l'économie est engagée sur la voie de l'émergence, depuis quelques années, cependant le chômage est encore présent, plusieurs femmes, à l'image de Salimata Diatta, tentent de sortir la tête de la pauvreté en investissant dans le secteur informel. Un secteur qui gagnerait à être développé pour le grand bonheur d'une classe sociale défavorisée.