Des femmes victimes de violences au Tigré

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À mesure que les jours passent, au Tigré, la parole se libère. Certaines femmes racontent les violences dont elles ont été victimes dans cette partie de l'Ethiopie. Dans ce refuge, ces femmes réapprennent à vivre, le souvenir est encore vivace dans leur mémoire. 

Cette quadragénaire a été agressée sexuellement alors qu'elle se rendait à un point d'eau.

''Après trois jours, j'ai rampé hors de la forêt où ils m'ont laissé sur la route principale et les gens m'ont trouvé et m'ont aidé. Dans notre village, beaucoup de femmes ont été violées, y compris des filles non mariées, et même la femme d'un prêtre''.

 ''Ils nous disaient, c'est notre heure et maintenant, nous allons vous tuer. On nous a ordonné de tuer vos enfants et ensuite nous nous attaquerons à chaque femme. Des enfants de cinq à quinze ans et des femmes enceintes ont été tués."

En Éthiopie, plusieurs voix accusent l'armée d'être responsable de ces agressions sur la population tigréene. Des allégations rejetées par Addis-Abeba, qui pointe du doigt les forces dissidentes du Front de libération du peuple du Tigré. La ministre éthiopienne aux Femmes, Filsan Abdullahi Ahmed, a annoncé le mois dernier la mise en place d'un groupe de travail sur les violences sexuelles au Tigré.

Le Conseil de sécurité de l'ONU

La Chine et la Russie ont bloqué vendredi soir l'adoption d'une déclaration du Conseil de sécurité de l'ONU demandant la fin des violences au Tigré en Éthiopie, entraînant l'abandon du projet de texte après deux jours de négociations.

Pékin et Moscou, auprès desquels aucun commentaire n'a pu être obtenu dans l'immédiat, considèrent que le conflit armé au Tigré depuis début novembre relève d'une affaire intérieure.

Selon un diplomate, les deux capitales auraient accepté un texte sous condition qu'il ne porte que sur la situation humanitaire dans cette région dissidente du nord de l'Ethiopie.

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