En Guinée équatoriale, quatre explosions accidentelles dans un camp militaire ont littéralement soufflé plusieurs quartiers d'habitations à Bata, capitale économique du pays. Ces explosions ont tué selon le dernier bilan au moins 98 personnes, 615 autres ont été blessées.
Guinée Equatoriale : 4 explosions dans un camp militaire font au moins 98 morts
"Pour le moment, nous déplorons 98 morts et 615 blessés" , a annoncé lundi dans la soirée sur son compte Twitter le vice-président en charge de la Défense et de la Sécurité, Teodoro Nguema Obiang Mangue , fils du chef de l'Etat.
Un énorme panache de fumée s'élevant au-dessus du lieu de l'explosion a été montré à la télévision locale alors que les habitants fuyaient. Selon un communiqué du ministère, " les explosions (...) de munitions de gros calibre" ont provoqué des "ondes de choc qui ont détruit totalement de nombreuses maisons avoisinantes.
La télévision locale montrait en boucle des images de civils et de pompiers extrayant des enfants et des adultes d'amas de béton et de ferrailles.
Le ministre des affaires étrangères, Simeón Oyono Esono Angue , a demandé l'aide des pays voisins.
"Je demande à vos Excellences l'aide de pays amis et frères, d'organisations internationales, pour aider la République de Guinée équatoriale dans cette situation dramatique que nous connaissons. Vous savez que nous sommes déjà en urgence sanitaire (pandémie de coronavirus) et s'ajoute à cela cette tragédie dans la ville de Bata" . Les hôpitaux déjà surchargés
Le président Teodoro Obiang Nguema , à la tête de la Guinée équatoriale depuis près de 42 ans, a ordonné une enquête. Mais selon lui, la ville de Bata a été victime d'un accident provoqué par la négligence de l'unité chargée de garder les dépôts de dynamite, d'explosifs et de munitions du camp militaire de Nkoa Ntoma , lesquels ont pris feu à cause de brûlis allumés dans les champs par des fermiers.
Selon le ministère de la Santé, de nombreux habitants des quartiers environnants doivent encore se trouver sous les décombres de leurs maisons ou immeubles. T rois enfants âgés de 3 et 4 ans ont notamment été extraits vivants des ruines d'habitations et transportés à l'hôpital, selon la TVGE, télévision d'Etat qui dépend du ministère de l'Information.