Sénégal : un sit-in marque la journée de la liberté de la presse

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Comme chaque 3 mai et partout dans le monde, la journée internationale de la liberté de la presse a été célébrée ce lundi au Sénégal.

Mais contrairement aux années précédentes, les journalistes ont organisé un rassemblement gigantesque devant leur ministère de tutelle. Un sit-in pour exiger plus de respect pour leur métier.

J e pense qu’il y avait principalement deux messages. Le premier nous était destiné à nous-mêmes. Il fallait qu’on se regarde les yeux dans les yeux et qu’on se convainque encore une fois que, nous autres journalistes, nous autres membres des médias savons nous mobiliser. Le deuxième message, c’était, de façon générale, de revendiquer notre liberté avec un grand L. La liberté, c’est la liberté d’expression, c’est la liberté de presse, c’est la liberté d’informer. Ce sont ces trois libertés qui, ensemble, constituent un grand L et qu’il nous fallait aujourd’hui revendiquer en le martelant.  Ahmadou Bamba Kassé, secrétaire général de l'union de la formation et de la communication professionnelle.

Car le journalisme au Sénégal est non seulement devenu un métier à risque mais il ne nourrit pas son homme. D’où cette grande mobilisation, avec le soutien de la société civile, pour s’insurger contre la précarité.

Ce qui nous importe, c’est l’application de la Convention collective du secteur des médias. Pourquoi ? Parce que cette application de la Convention collective va permettre aux jeunes reporters d’avoir de meilleures conditions de travail, des salaires décents mais également de bénéficier des cotisations à l’IPRES et au niveau des IPM.  Amadou Sabar Ba, membre de la convention des reporters." 

La presse sénégalaise n’a sans doute jamais été aussi en danger. En plus de sa précarité, elle doit faire face à des dérives de toutes sortes. Ces dernières années, les violences et violations contre le principe de la liberté d’expression se sont multipliées dans le pays. Des entreprises de presse ont été la cible d’attaques, des journalistes et cameraman  violentés, des chaines de télévision ont même vu leurs signaux coupés. Et c’est pour dire stop que les journalistes du Sénégal se sont mobilisés ici, devant le ministère de la Communication en cette journée internationale de la liberté de la presse. Un rassemblement qu’ils espèrent voir changer quelque chose à leur situation. Je suis Wahany Johnson SAMBOU, correspondant au Sénégal pour Africanews. 
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