Kenya : les Maasaï célèbrent leur rite de passage

Massaï on Olng'esherr's ritual in Kenya   -  
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La tête recouverte d'ocre rouge, ces guerriers Maasaï participent au rite final de passage du stade de Moranes (guerriers) à celui d’aînés.

Ce peuple d’éleveurs semi-nomades qui vit dans le nord de la Tanzanie ainsi qu’au centre et au sud-ouest du Kenya enseigne à ses hommes leur rôle futur dans la société Maasaï . Un enseignement symbolisé par trois rites de passage interdépendants de la communauté pour les jeunes hommes âgés de quinze à trente ans : l’ Enkipaata , l’ Eunoto et l’ Olng'esherr .

"Il y a trois étapes importantes au cours de toute autre tranche d'âge particulière. Ces trois étapes ont été sauvegardées par l'UNESCO. La première s'appelle Enkipaata, qui s'adresse aux garçons non circoncis. Nos pères ont dû nous faire passer par Enkipaata, qui a d’ailleurs été le premier droit sauvegardé par l'UNESCO. Puis vous allez à Eunoto et le dernier est Olng'esherr. Il est très important de suivre les trois rites de passage pour être admis comme jeune aîné dans la société", révèle le jeune aîné Maasaï, John Tompoi.

En 2018, l' UNESCO a inscrit les rites Maasaï sur la liste du Patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente. La communauté a été menacée notamment par les compagnies d’écotourisme qui, grâce au gouvernement et aux lois sur la conservation, parvenaient à voler des terres pour s’en approprier les ressources.

Les rites Maasaï abordent les questions de respect et de responsabilité , de sauvegarde de la lignée. Ils permettent le transfert des pouvoirs d’un groupe d’âge au suivant. Mais de plus en plus, l’émergence de l’agriculture en tant que source principale de revenus, les réformes du système foncier et l’impact du changement climatique sur la survie du bétail fait décliner la pratique de ces rites.

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