Le secrétaire général adjoint des Nations unies, Jean-Pierre Lacroix espère sous la nouvelle administration américaine la poursuite d'un soutien fort aux opérations de paix et d'une attention forte à la crise au Sahel.
Mali : la force onusienne doit être adaptée
Cette visite a eu lieu alors que Paris envisage de réduire les effectifs de Barkhane, force anti-djihadiste française de 5.100 soldats au Sahel. Interrogé sur l'éventualité d'une augmentation des effectifs de la Minusma pour compenser, Jean-Pierre Lacroix a insisté sur la nécessité d'adaptation plutôt que sur le nombre.
''Ce n'est pas une question de nombre, ce n'est pas une question de plus ou de moins, c'est une question d'adaptation permanente, et c'est un travail qui se poursuit. Grâce à cet effort, la Minusma a fortement réduit le nombre de ses morts en 2020 malgré un surcroît d'attaques imputées aux djihadistes''.
Jean-Pierre Lacroix a affirmé la nécessité de réformes de fond de l'armée malienne et estimé que cela devait être une des priorités importantes des autorités maliennes de la transition, avec les réformes institutionnelles et la préparation des élections.
Les militaires qui dominent les organes de transition se sont engagés à remettre le pouvoir à des civils élus au bout de 18 mois.
Les Nations unies déploient au Mali depuis 2013 une mission de 15.000 hommes et femmes, dont environ 12.000 militaires. C'est la mission de paix la plus meurtrière pour l'ONU dans le monde, avec cinq Casques bleus qui y ont perdu la vie en janvier.