L’armée nigériane reprend sa base militaire aux mains des djihadistes

L’armée nigériane a repris le contrôle de sa base militaire de Marte dans le nord-est du pays après d’intenses combats avec les djihadistes.

De nombreux combattants du groupe Etat islamique en Afrique de l'Ouest, l'Iswap, une branche dissidente du groupe djihadiste nigérian Boko Haram, avait attaqué la base militaire stratégique de Marte vendredi soir et en avait toujours le contrôle samedi dans la journée, avant d'être délogés par l'armée nigériane, et notamment par une lourde opération aérienne.

Les troupes de l'opération Tura Takaibango , en coordination avec l'armée de l'air sont parvenues à détruire sept camions militarisés des terroristes d'Iswap.

Dimanche matin, l'armée avait repris le contrôle de sa base. Les  terroristes eux avaient quitté la ville de Marte, d'où des milliers de civils ont fui pour rejoindre Maiduguri, la capitale de l'Etat du Borno, à 130 kilomètres de là.

Selon des sources militaires s'exprimant sous couvert d'anonymat, l'armée nigériane a "essuyé des pertes humaines et en équipement" , mais il était toujours impossible d'établir un bilan précis.

L'Iswap affirme avoir tué sept soldats et également avoir dérobé de nombreuses armes, munitions ainsi que des véhicules.

L'Iswap, affilié à l'Etat islamique (EI) a fait sécession de Boko Haram en 2016 et s'est retranché essentiellement dans la zone du lac Tchad, région frontalière stratégique aux confins du Nigeria, du Tchad, du Cameroun et du Niger. L'armée nigériane a subi de très lourdes pertes ces dernières années face aux combattants de cette branche dissidente du groupe Boko Haram qui sème la terreur dans le nord-est du Nigeria depuis plus de 10 ans.  La semaine dernière, des combattants avaient déjà mené une attaque sur la base de Marte, mais celle-ci avait échoué et le commandement de l'armée avait décidé d'un redéploiement dans la zone.

La semaine dernière, des combattants avaient déjà mené une attaque sur la base de Marte, mais celle-ci avait échoué et le commandement de l'armée avait décidé d'un redéploiement dans la zone.

Le conflit entre les forces armées nigérianes et Boko Haram a fait 35.000 morts et déplacé environ deux millions de personnes de leurs foyers depuis 2009.