Cameroun : sauver les enfants déscolarisés des mines

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Dans cette cour de la chefferie du Canton Bidimba, dans l'est du Cameroun, l’heure est à la concertation.  Le sort des enfants déscolarisés préoccupe dans cette partie du pays où la principale activité économique demeure l’exploitation des mines d’or.  Plusieurs enfants ont trempé leurs tenues scolaires dans ses eaux boueuses à la recherche du précieux minerai.

"Nous nous sommes rendus compte qu’on se retrouvait en brousse avec les enfants qui ont l’âge d’aller à l’école, qui se retrouvent dans les sites de mines pour travailler au lieu d’aller à l’école comme tous les autres" , soutient Yamdjeu Patrick , parent et président APEE école parentale.

Ramener ses enfants sur les bancs de l'école et lutter contre le travail des mineurs, c'est la mission que compte relever l'ONG Foder, avec son programme Promess . Sur les différents sites miniers, elle sensibilise les parents encore réticents de voir leurs enfants renouer avec le chemin de l'école.

" A travers nos différentes activités, nous sommes descendus sur le terrain à maintes reprises pour sensibiliser les parents dont les enfants se retrouvent sur des sites miniers, en leur montrant l’importance de l’école ", souligne Dono Sodéa Philipe , facilitateur et animateur de Foder Zone Meiganga/Garoua-Boula i.

Première satisfaction pour l'ONG Foder, 80% des enfants du village de Yassa ont retrouvé les bancs de cette école nouvellement construite avec l'aide de partenaires locaux partenaires. 

"La deuxième difficulté est que certains parents ne connaissent pas encore la nécessité de l’école. Nous sommes frontaliers de la République centrafricaine, ce qui fait que beaucoup de parents viennent travailler dans les mines ici. Beaucoup ne comprennent pas encore l’importance de l’éducation"  , déclare Koumbou Sanda Denis , directeur d'école primaire de Bidimba.

Le projet de construction d'école parentale lancé par l'ONG Foder devrait à terme permettre d'atteindre un niveau acceptable d'alphabétisation.  Cette première école parentale accueille 130 élèves  alors que 20 % d'enfants travaillent encore dans les mines d’or.

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