Au Soudan, dans les camps qui bordent la frontière éthiopienne, il n'y a pas que la guerre et la famine qui guettent les milliers de réfugiés qui ont quitté les violents combats dans la région du Tigré. Les services de santé s'inquiètent de la propagation du virus de la Covid-19.
Le coronavirus : un autre danger pour les réfugiés éthiopiens
C'est le cas du docteur Ali Mohammed , responsable des activités médicales, Médecins sans frontières (MSF) dans la petite clinique du camp d'Um Raquba. "Le danger est important, car ces personnes vont finir par retourner dans des camps où la proximité est permanente" , explique-t-il. "Il ne faut pas oublier qu'il y a des jeunes et des personnes âgées qui ont des maladies chroniques et un système immunitaire affaibli. Le risque est grand pour eux en cas de propagation du virus." La crainte est forte chez les réfugiés qui n'ont pas pu encore être testés, faute de moyens.
" Le tableau est assez effrayant" , explique Burhana Tesfay , un des 10 000 réfugiés du camp. "Tout le monde se côtoient alors qu'il y a sûrement des gens qui sont infectés par le coronavirus. Mais on ne peut rien faire. On vit ensemble, on s'assoient côte à côte et pourtant personne ne porte de masques..."
Dans le camp d' Um Raquba , plus de 20% des personnes présenteraient des infections liées à la poitrine.