Dernier jour de campagne au Burkina Faso avant le scrutin de dimanche.
Dernier jour de campagne à Ouagadougou
Les électeurs attendent avec impatience le jour du vote pour se prononcer entre le sortant Roch Marc Christian Kaboré et ses deux principaux adversaires, Zephirin Diabré, chef de file historique de l'opposition,et Eddie Komboigo, candidat du parti de l'ancien président Blaise Compaoré , dont le régime fait l'objet d'une nostalgie croissante.
Pour l'opposition , il s'agit d'abord d'être au 2eme tour.
"Vraiment la campagne, dans l’ensemble, vraiment ça a été du jamais vu. Si vous me permettez, c’est la première fois qu’on a vu qu’il y avait du fair-play. On sentait qu’il y avait du fair-play. Ce n’était pas tendu. Même les politiciens entre eux, l’atmosphère était vraiment propre" , avance Souleyman Ouedraogo, un habitant de Ouagadougou .
"Nous avons convaincu des gens d’aller voter parce que nous voulons un changement. Pour ceux qui veulent un changement il faut qu’ils votent. Pour ceux qui veulent l’opposition aussi ils doivent aller voter. On ne peut pas aimer quelqu’un sans voter. Si tu aimes ton pays, tu dois aller voter. Quelque soit le bord politique pour lequel tu votes" , déclare pour sa part Innocent Tarpilga ,
Quelque 6,5 millions de burkinabé sont appelés aux urnes, mais le double scrutin , présidentiel et législatif , ne pourra se tenir sur au moins un cinquième du territoire qui échappe au contrôle de l'Etat.
L'inscription sur les listes électorales n'a pu se faire dans près de 1 500 villages sur plus de 8 000,ni dans 22 communes sur plus de 300.
La crainte d'attaques djihadistes est dans tous les esprits et des troupes ont été déployées dans tout le pays. En deux ans, le nombre de déplacés par ces attaques a augmenté de façon exponentielle jusqu'à atteindre le million, soit 5% de la population alors que les violences ont fait au minimum 1 200 morts depuis 2015.