Le 1er octobre 2010, le Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme publiait son rapport Mapping sur les crimes les plus graves commis en République démocratique du Congo (RDC) entre 1993 et 2003.
Le rapport Mapping a déjà dix ans
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C'est un triste anniversaire. Il y a dix ans, une enquête sans précédent qui avait mobilisé pendant un an plus d’une vingtaine d’enquêteurs indépendants, recensait les centaines d'incidents (des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité et de possibles crimes de génocide) commis pendant les deux guerres du Congo pour un bilan de plus de 4 millions de victimes. Ce rapport devait mettre un terme à plus de dix ans d’impunité. Mais depuis, aucun de ces crimes n’a été jugé et les recommandations des Nations Unis sont restées sans suite. Des voix continuent de s'élever pour que les recommandations du rapport Mapping soient appliquées et que la justice permette à terme une réconciliation. C'est le cas du docteur Denis Mukwege, qui a relancé l’idée de la mise en place d’un tribunal pénal international pour le Congo. Malgré les menaces morts, le prix Nobel de la paix 2018 a profité de cet anniversaire pour signer une tribune au côté de l'ancienne Haut-Commissaire aux droits de l’homme, Louise Arbour, appelant le peuple congolais "à demander à ce que justice soit faite".