En Tunisie un membre de la Garde nationale a été tué et un autre blessé ce dimanche dans une attaque qualifiée de terroriste
Tunisie : Un gendarmé tué dans une attaque, trois assaillants abattus
Les deux gendarmes ont été poignardés lors d’une patrouille dans la ville de Sousse . Une course poursuite a eu lieu entre les forces de l’ordre et les trois assaillants , qui ont été abattus dans le quartier d’Akouda .
Un cordon de sécurité a depuis été mis en place. Cette station balnéaire avait déjà été le théâtre d'un attentat djihadiste meurtrier en 2015.
La dernière attaque visant des forces de l'ordre remontait quant à elle au 6 mars dernier. Un policier avait été tué et cinq autres blessés dans un double attentat suicide visant l’ ambassade américaine dans la capitale Tunis.
Après la chute de la dictature en 2011, la Tunisie a été confrontée à un essor de la mouvance djihadiste , responsable de la mort de dizaines de soldats et de policiers, mais aussi de nombreux civils en particulier 59 touristes étrangers.
Année meurtrière
L'année 2015 a été particulièrement meurtrière pour ce pays. En mars, un attentat contre le musée Bardo à Tunis a fait 22 morts (21 touristes étrangers et un policier tunisien). L'attaque était la première à toucher des étrangers en Tunisie depuis 2002 et la première revendiquée par le groupe Etat islamique (EI).
En juin, un autre attentat revendiqué par l'EI a visé un hôtel près de Sousse, à 140 km au sud de Tunis, faisant 38 morts dont 30 Britanniques.
Et en novembre, un Tunisien s'est fait exploser dans un bus transportant des membres de la sécurité présidentielle, tuant douze d'entre eux en plein Tunis. Un attentat aussi revendiqué par l'EI.
Etat d'urgence
Réinstauré après cette attaque, l' état d'urgence est en vigueur sans discontinuer depuis. La situation sécuritaire s'est néanmoins nettement améliorée ces dernières années. Mais des attaques contre les forces de sécurité ont encore lieu, notamment dans les massifs montagneux frontaliers de l'Algérie, et ponctuellement à Tunis.
Fin juin 2019, un double attentat suicide revendiqué par l'EI a visé des policiers dans le centre de la capitale et devant une caserne, coûtant la vie à un policier.
Outre l'EI, le groupe djihadiste Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a perpétré plusieurs attaques meurtrières au cours de la décennie écoulée. Fin février, Aqmi a confirmé le décès d'un de ses chefs, Abou Iyadh, fondateur du principal groupe djihadiste tunisien proche d'Al-Qaïda, Ansar al Charia, notamment accusé d'avoir orchestré les violences contre l'ambassade américaine en 2012.