Rassemblement citoyen devant la Maison de la Presse à Alger ce lundi, pour la libération de Khaled Drareni, condamné à trois ans de prison ferme.
Algérie : rassemblement en faveur de Khaled Drareni
Munis de pancartes à l’effigie du journaliste, les dizaines de manifestants, journalistes pour la plupart, ont scandé des slogans en faveur de la liberté de la presse.
Au-dessus d’une multitude de portraits du journaliste, les doigts des manifestants ont formé le signe V de la victoire. Le geste que Khaled Drareni s’est approprié au moment du prononcé du verdict par la présidente de la section correctionnelle du tribunal de Sidi M’hamed.
"La profession et les journalistes sont mobilisés, pour exiger la libération de Khaled Drareni. Sa place n'est pas en prison, sa place est dans la salle de rédaction de son site internet, sa place est auprès de ses journalistes. Il est intolérable qu'il reste encore en prison aujourd'hui", s'offusque Amar Belho Uchet, journaliste et ex-directeur du quotidien El Watan.
"Le Comité de soutien à Khaled Drareni a organisé ce rassemblement aujourd'hui pour la liberté de la presse, pour la liberté de Khaled Drareni qui a été, comme nous le savons, condamné à trois ans de prison. C'est une condamnation injuste et cruelle, c'est une condamnation politique, si nous voulons être honnêtes", déclare Kenza Khato, journaliste.
Le fondateur de Casbah Tribune, correspondant de TV5 Monde et de Reporters Sans Frontières en Algérie, Khaled Drareni, est aujourd'hui derrière les barreaux de la prison de Koléa. Le 10 août dernier, il a été condamné à trois ans de prison ferme pour "incitation à attroupement non armé" et "atteinte à l'unité nationale".
Le verdict a suscité un grand mouvement de solidarité à l’intérieur du pays et à l’étranger. La mobilisation s'est depuis intensifiée pour qu’il soit remis en liberté à l’issue du procès en appel à la Cour d’Alger. La date a été fixée au 8 septembre.