Ouidah, mémorial de la traite Négrière

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AFP

Alors qu'en Europe et aux États-Unis, les statues de personnalités colonialistes sont déboulonnées, le scénario inverse se produit au Bénin.

Ouidah, fut l’un des principaux points d'embarquement de plus d'un million d'hommes, de femmes et d'enfants africains, envoyés outre-Atlantique dans des conditions abominables. 

Le musée abrite une sinistre sélection de chaînes et autres outils utilisés pour lier les esclaves ainsi que de vieilles cartes utilisées par les marins portugais.

"Ouidah est la ville la plus marquée de l'histoire en esclavage, c’est pourquoi au-delà des mouvements de revendication de la cause des noirs, nous voulons que les sites qui ont connu l’histoire puissent être améliorés (restaurés) pour que l’histoire ne meure pas" explique Eric Accrombessi, natif de Ouidah et guide touristique.

Avec son architecture afro-brésilienne et ses plages bordées de cocotiers à perte de vue, Ouidah se présente comme un lieu d'"exception culturelle". Le ministre du Tourisme Jean-Michel Abimbola, souligne que le gouvernement a alloué un budget d'un milliard d'euros (1,17 milliard de dollars) pour mener à bien ce projet de développement lancé en 2016 par le président Patrice Talon. Les autorités construisent également un Musée international de la mémoire et de l'esclavage, avec un complexe touristique de 130 salles et lieux de réflexion, ainsi qu'une reconstitution d'un bateau négrier. La Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition est commémorée le 23 août de chaque année.

La plage de Ouidah est celle qui a vu passer le plus d’esclaves en Afrique de l’Ouest en direction des Antilles, de Cuba, et du Brésil. Les navires faisaient escale au Ghana puis au Sénégal avant d’entamer leur grande traversée.

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