La querelle entre l‘Égypte, l‘Éthiopie et le Soudan au sujet de la construction par Addis Abeba d’un gigantesque barrage sur le Nil bleu franchit un nouveau cap.
Le barrage sur le Nil en discussion à l'ONU
Le dossier est désormais sur la table du conseil de sécurité de l’ONU à la demande de l‘Égypte soutenue pour la circonstance par les États-Unis.
“Les Etats-Unis prennent note des efforts récents de l’UA pour faciliter de nouvelles discussions parmi les trois pays”, a affirmé Kelly Craft, l’ambassadrice des États-Unis auprès de l’ONU.
Désormais, il revient à l’Union africaine de piloter ce dossier délicat qui charie de nombreuses tensions.
Le Grand barrage de la Renaissance, à terme deviendra le plus grand barrage hydroélectrique d’Afrique, avec une capacité de production de plus de 6.000 mégawatts.
Pour l’Ethiopie, c’est un instrument vital pour son développement grâce à l‘électrification, alors que le Soudan et l’Egypte redoutent que ce projet reduisent leur accès à l’eau.
En attendant les principaux protagonistes campent sur leurs positions. Le Caire considère le barrage de la renaissance comme une menace pour la sécurité internationale alors que le soudan redoute son impact négatif sur sa population.
Toujours est-il qu’Addis-Abeba voudrait commencer le remplissage du barrage dans deux semaines, tout en cherchant un accord sous l‘égide de l’Union africaine…