Chars, véhicules blindés escortant des dizaines de soldats, … Des images de la tévision nationale montrent bien que l’armée éthiopienne est bien présente aux abords du barrage sur le Nil ou « Grand barrage de la renaissance » (GERD).
Barrage sur le Nil : l'Éthiopie déploie son armée près du site
D’un coût de 4 milliards de dollars, ce projet est censé être le plus grand barrage d’Afrique avec une production de 6 000 mégawatts de capacité (l‘équivalent de six réacteurs nucléaires).
Au grand bonheur de l‘Éthiopie. Ce qui n’est cependant pas du goût de pays riverains dont l‘Égypte qui a toujours redouté que la construction du GERD, entamée en 2012, n’entraîne une réduction du débit du fleuve du Nil Bleu, dont l’Égypte dépend à 90 % pour son approvisionnement en eau.
Le différend né de ce projet a conduit à de multiples négociations initiées par des pays voisins dont le Kenya. Et même les bons offices des la première puissance mondiale, les États-Unis n’ont pas aidé les deux pays à tomber ne fût-ce que sur un modus vivendi.
Exécuté à 72 %, d’après le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, le GERD pourrait s’achever en juillet, à en croire des estimations.
Reste à savoir si quelle sera la réaction de l‘Égypte. Et la tension pourrait monter davantage entre les deux États.