Coup d'envoi de la première série originale africaine de Netflix

La plateforme de diffusion en ligne américaine Netflix diffuse à partir de vendredi sa première série originale “made in Africa”, une saga d’espionnage baptisée “Queen Sono” avec en vedette l’actrice sud-africaine Pearl Thusi.

Réalisés par le metteur en scène sud-africain Kagiso Lediga, les six épisodes racontent les tribulations de l’agente des services de renseignements Queen Sono, qui enquête sur un dangereux réseau politico-criminel et le meurtre de sa mère.

Selon la responsable de Netflix pour l’Afrique, Dorothy Ghettuba, la production a été tournée au Kenya, à Zanzibar (Tanzanie), au Nigeria et en Afrique du Sud.

Elle a été présentée jeudi soir en grande pompe et sur tapis rouge à Johannesburg.

“Cette série est exactement ce que nous voulions faire, c’est-à-dire laisser des Africains raconter des histoires sur l’Afrique”, a commenté à cette occasion Ted Sarandos, le responsable des contenus originaux de Netflix.

“J’ai toujours eu le visage d’une femme africaine forte”, a de son côté indiqué l’actrice principale.

“Ce n’est pas nouveau pour moi mais maintenant je représente à l‘écran un personnage qui, je crois, reflète ce que sont toutes les femmes noires en Afrique, des femmes fortes”, a poursuivi Pearl Thusi, connue au-delà du continent pour sa participation à la série policière américaine “Quantico”.

Dans un monde culturel mondialisé écrasé par les productions américaines, la petite fenêtre africaine ouverte sur le monde par Queen Sono a été accueillie avec beaucoup d’enthousiasme dans la plus grande ville sud-africaine.

“Ça montre que nous les Africains pouvons nous-mêmes réaliser de grandes choses”, a estimé Lufuno Mutheiwana, une vendeuse de 48 ans interrogée par l’AFP, “nous n’avons pas besoin des Européens, des Asiatiques ou de qui que ce soit d’autre pour raconter notre histoire”.

“C’est un grand moment de fierté. Nous avons tant de bonnes histoires, exaltantes, fortes qui doivent être racontées”, a insisté l’actrice, mannequin et chanteuse sud-africaine Gail Mabalane, “j’espère que ce n’est que le début”.

Selon Dorothy Ghettuba, Netflix travaille déjà à d’autres séries télévisées africaines.

AFP
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