Le président turc a sa vision quant à la bonne marche du processus de paix en Libye. D’après Recep Tayyip Erdogan, le maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’est, devrait ou doit renoncer à « son attitude agressive ».
Crise en Libye : Erdogan appelle Haftar à renoncer à « son approche agressive »
Le vœu a été émis lors d’un entretien dimanche avec son homologue russe Vladimir Poutine, en marge de la conférence sur la Libye qui se tient en Allemagne. Une conférence censée déboucher sur un accord de cessez-le-feu entre protagonistes.
« Il faut que la Conférence de Berlin aboutisse à garantir l’acceptation du cessez-le-feu et le retour au processus politique, afin que la Libye puisse atteindre la paix et la stabilité », a déclaré Recep Tayyip Erdogan cité par l’agence de presse turque Anadolu.
Mais pour le dirigeant turc, la paix en Libye est beaucoup plus tributaire des efforts que doit fournir Khalifa Haftar à renoncer à son agressivité. « Il faut mettre fin à l’attitude hostile de Haftar afin de relancer le processus politique et les autres étapes de la solution en Libye », a ajouté Erdogan.
Depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est plongée dans le chaos du fait des affrontements armés entre milices. Des combats qui ont pris une autre tournure depuis avril dernier, début de ce que des observateurs appellent « Bataille de Tripoli ». Elle oppose le Gouvernement d’union nationale (GNA) dirigé par Fayez el-Sarraj à l’armée de libération nationale (ANL) du maréchal Haftar.
Sans compter l’immixtion de puissances étrangères : d’un côté la Turquie et le Qatar qui appuient le GNA et de l’autre des pays tels que l’Égypte, les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite qui soutiennent l’ANL.
Et en attendant les conclusions de Berlin, les combats ont déjà fait plus de 1100 morts, plus de 5700 blessés et forcé au moins 128.000 personnes à quitter leur foyer, d’après des estimations.