Cannabis, cocaine… au Burundi la consommation des drogues prend de plus en plus de l’ampleur, et les jeunes sont actuellement les plus touchés, et leurs familles avec. Selon les spécialistes, les causes de ce comportement sont multiples avec des conséquences désastreuses.
Burundi : quand les drogues détruisent la jeunesse
“On peut les classer en trois catégories : les causes liées à l’individu, liées à la famille et les causes liées à la société. Pour les causes liées à la famille, par exemple, actuellement, il y a un manque de communication”, a déclaré le docteur Raïssa Ihorimbere, médecin au Centre de désintoxication et d’accompagnement psycho-social de Kamenge, au nord de Bujumbura.
Mais la consommation des drogues ne touche pas seulement les jeunes. Les adultes aussi succombent à ce vice. D’après Albert Mbonerane, initiateur du Centre de désintoxication, une certaine frange d’adulte se donne non seulement à la consommation abusive des boissons alcoolisées, mais aussi à d’autres drogues, les mettant de facto, au ban de la société.
“Les conséquences négatives sont nombreuses. Quand tu n’en as plus, tu deviens malade. Sur le corps, des boutons apparaissent, on se sent très faible et des diarrhées interviennent. Au niveau communautaire, on est pointé du doigt, discriminé, on commet des vols pour se procurer ces produits. Je pense souvent à abandonner les drogues mais c’est toujours difficile”, confie sous le couvert de l’anonymat un usager de drogue.
Le Centre de désintoxication et d’accompagnement psycho-social de Kamenge, le premier du genre au Burundi, espère bien endiguer le fléau de la drogue et ainsi favoriser la réinsertion des anciens consommateurs.