Une décision politique, une “hystérie antirusse devenue chronique”. Les autorités de Moscou critiquent la décision de l’Agence mondiale antidopage d’exclure la Russie des Jeux olympiques pour quatre ans.
Bannie pour 4 ans des J.O, la Russie dénonce une "hystérie antirusse"
Le Premier ministre Dmitri Medvedev reconnaît des problèmes sérieux de dopage dans le sport russe, mais s’interroge sur l’opportunité de sanctionner des athlètes qui ont déjà été punis. Un sentiment partagé par une partie du mouvement sportif national.
“Cette décision est biaisée, une décision politiquement motivée, à mon avis. Nous à la fédération russe de biathlon, et le sport russe en tant que tel, avons grandement contribué à la lutte contre le dopage. Nous avons fait tous les tests. Nos athlètes ont été contrôlé et rien n’a été trouvé”, déplore Vladimir Drachev, médaillé olympique de biathlon qui gère désormais la fédération russe de cette discipline.
Le Mondial 2022 en suspens
Les autorités russes ont aussi demandé aux instances compétentes de faire appel de la décision de l’Agence mondiale antidopage puisque l’exclusion de la Russie va bien au-delà des seuls J.O.
“Les conséquences de l’exclusion de la Russie impliquent les Jeux olympiques, les Jeux paralympiques et les Championnats du monde gérés par tous les signataires de la Convention pendant 4 ans. En plus, l’interdiction pour la Russie d’accueillir l’un de ces événements majeurs pendant cette période. Ceci est une exclusion de la Russie qui protège les droits des athlètes russes en permettant une réadmission de ceux qui sont capables de prouver qu’ils ne sont pas impliqués dans la tricherie…”, explique Craig Reedie, président de l’Agence mondiale antidopage.
Jusqu’ici épargnée par la vague de sanctions qui touche le sport russe, la Russie pourrait être exclue de la Coupe du Monde 2022 au Qatar. Mais l’Agence mondiale antidopage a indiqué que le pays pourrait prendre part au Mondial, comme Nation neutre. Ce serait alors une première !