Le dialogue est présenté par l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS), la principale formation d’opposition au Congo, comme un de ses principes majeurs. Une notion dont les membres de cette formation disent avoir hérité du président-fondateur de leur parti, Pascal Lissouba. Un devoir de mémoire alors que l’ex-président congolais soufflait sa 88e bougie le 15 novembre.
Congo : l'UPADS et l'ancrage au dialogue
‘‘Quand nous étions confrontés à une crise très profonde au niveau de la République sous son mandat, l’armée lui impose de créer un gouvernement 60/40 dans lequel il doit avoir 40 % des ministres et l’opposition 60 pourcents. C’est du jamais-vu ! Mais il a cédé au nom de la République. À un moment de la vie politique, pour baisser les tensions, on lui avait imposé de confier l’organisation des élections anticipées à l’opposition, notamment les législatives, le professeur Pascal Lissouba a cédé’‘, se souvient Aimé Sylvestre M’Benze, coordinateur de l’UPADS à Pointe-Noire, la capitale économique du Congo.
Pas question donc pour le parti de changer de cap. ‘’‘Nous, nous sommes un parti de débat, un parti de dialogue qui aspire toujours à résoudre des problèmes de ce pays par consensus. Tenez, vous voyez comment les élections sont organisées dans ce pays ? Mais on s’organise toujours à trouver un juste-milieu pour participer à élections élections’‘, relève M. M’Benze.
Cette sortie intervient alors que se dessinent à Brazzaville, les contours d’un dialogue national sous la houlette du Conseil National du Dialogue. Avec en toile de fond, sans nul doute, l’examen des questions qui minent au premier chef, l’existence de ce pays d’Afrique centrale.
En exil depuis la fin de la guerre civile du Congo en 1997 et installé depuis 2004 à Paris, le professeur Pascal Lissouba n’a plus jamais regagné le Congo. Et son retour ne semble pas faire partie de l’actualité en dépit de son état de santé qui serait chancelant.