Entre le Burundi et la Russie, les relations sont au beau fixe. Les autorités russes l’ont réaffirmé ce mardi 5 novembre alors que le pays accueille le ministre burundais des Affaires étrangères Ezéchiel Nigibira. Tancé par les occidentaux pour des violations présumées des droits de l’homme, le Burundi peut encore compter sur la Russie.
Accusé de violations des droits humains, le Burundi a le soutien de la Russie
C’est le message clair envoyé par le ministre russe des Affaires étrangères, Serguei Lavrov à son homologue burundais. Selon l’agence de presse gouvernementale russe Tass, Moscou juge en effet « inadmissibles » les « ingérences extérieures dans les affaires intérieures de ce pays (le Burundi) », alors qu’un nouveau rapport de l’ONU accuse la Ligue des jeunes du parti au pouvoir de terribles violations des droits de l’homme. Les Imbonerakure, telle que se dénomme cette ligue, se seraient rendus coupables de meurtres, de disparitions, d’arrestations et de détentions arbitraires, ou encore d’actes de torture et de viols.
Des accusations fermement démenties par les autorités burundaises encore la semaine dernière, devant le Conseil de sécurité de l’ONU où la Russie avait ouvertement apporté son soutien au pays d’Afrique de l’Est.
Le Burundi se prépare à une élection présidentielle en 2020 à laquelle l’actuel chef d’Etat Pierre Nkurunziza a annoncé ne pas se présenter. Alors que le climat sécuritaire et politique est décrit comme délétère par les puissances occidentales, Bujumbura estime pour sa part que ces élections seront démocratiques et transparentes. Mardi, à Moscou, le chef de la diplomatie burundaise a d’ailleurs appelé les hommes d’affaires russes à investir dans son pays.